L’intelligence artificielle au cœur du débat scientifique à l’UA | Université Antonine | UA

  • L’intelligence artificielle au cœur du débat scientifique à l’UA

    01 mars 2024

    La Faculté d’information et de communication (FIC) à l’Université Antonine (UA), sous le haut patronage du Ministre de l’Information, M. Ziad Makary, a organisé une journée scientifique dédiée à la réflexion et à l’échange intellectuel. Sous le titre évocateur « Communication, éducation et éthique aux prismes de l’intelligence artificielle », cet événement a rassemblé des personnalités éminentes du monde de la communication et de l’éducation du Liban et de la France.

    L’ouverture a été marquée par l’allocution de la Doyenne de la FIC, Dr Dalal Moukarzel, qui a souligné l’importance cruciale de l’éducation dans la communication, appelant à des approches pédagogiques adaptées à l’ère de l’IA. Dr Moukarzel a remis en question la capacité du système éducatif à s’ajuster face aux changements rapides induits par l’intelligence artificielle (IA), mettant en avant l’importance de développer des compétences personnelles telles que la pensée critique, la résolution de problèmes, l’empathie et la résilience.

    Le Recteur de l’UA, P. Michel Saghbiny, a ensuite pris la parole, mettant en lumière l’importance de la relation entre l’éducation et la communication. Son discours a jeté les bases d’une réflexion approfondie sur les défis éthiques et sociaux posés par l’IA, en abordant les répercussions de l’IA sur l’éducation et la formation, soulignant les enjeux éthiques liés à cette technologie. P. Saghbiny a insisté sur le fait que le véritable progrès réside dans le bien-être des êtres humains et que l’utilisation de l’IA doit se faire avec discernement pour servir le bien de l’humanité.

    M. Makary, pour sa part, a apporté sa contribution en soulevant des questions clés sur la déshumanisation potentielle de la culture médiatique, mettant en avant les implications de l’IA sur le secteur des médias.

    L’invitée d’honneur, Mme Amélia Lakrafi, Députée à l’Assemblée nationale française et spécialiste en cybersécurité, a partagé son point de vue sur les développements actuels de l’IA, ajoutant une perspective internationale à la discussion ainsi que l’ouverture vers de nouveaux projets conjoints avec le Liban.

    La première session, animée par le magistrat Michel Moawad, a offert un état des lieux de l’organisation des médias électroniques au Liban et de la nécessité de l’adoption de lois qui répondent aux exigences actuelles du paysage médiatique, présenté par Me Ghassan Mokheiber, ancien Député au Parlement libanais. Pr Rony Darazi, Vice-recteur à la coopération et à l’internationalisation (VRCI) de l’UA, a ensuite exploré les écosystèmes de l’IA et leur impact socio-économique.

    Les sessions suivantes ont abordé des thèmes variés, allant de l’acculturation numérique à l’école à l’ère de l’IA générative, présentée par Pr Michel Durampart de l’Université de Toulon, au traitement pragmatique des usages de l’IA dans le domaine des savoirs et des connaissances, présenté par Dr Marie-Noëlle El Khoury de l’Université Libanaise (LU).

    Quant à l’éthique de l’IA en médecine, le sujet a été traité par Pr Sami Richa de l’Hôtel-Dieu de France/Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), suivi du questionnement introduit par Dr Lina Hawat, enseignante à l’UA et à l’USJ, qui s’est demandée si l’IA est une nouvelle forme d’aliénation et de déresponsabilisation de l’homme.

    La journée a également offert un espace de réflexion sur les enjeux de l’IA générative en éducation, avec l’intervention du Dr Sami Ben Amor de l’Université de Toulon, ainsi que sur l’impact de l’IA sur la communication avec la présentation intitulée « L’avatar intelligent, un outil communicatif signifiant », de Dr Joe Moukarzel, Coordonnateur du Programme de deuxième cycle à la FIC de l’UA, également maître de cérémonie.

    La diversité des sujets s’est poursuivie, explorant l’engagement efficient des étudiants de l’UA pour devenir des « citoyens-entrepreneurs dans un Liban pluraliste », qui était au cœur du sujet de Dr Dalal Moukarzel, qui a donné la parole à l’un de ses étudiants, Hassan Rahhal.

    Les défis liés aux citoyens numériques, entre les politiques d’e-inclusion et le pouvoir d’agir pour établir une conscience planétaire, ont été abordés par Dr Edmond Bou Dagher de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK).

    La dernière intervention était celle du Dr Naji Kozaily de l’UA, qui a proposé d’ouvrir des débats pour une convention citoyenne au Liban dans le but d’aboutir à un traité international en matière d’IA générative.

    En conclusion, cette journée a été un moment clé dans la réflexion scientifique pour l’UA, réunissant des experts de renom et offrant une plateforme pour des discussions approfondies sur les multiples facettes de l’IA. Les débats ont souligné l’importance de l’éthique, de l’éducation et de la communication dans un monde en constante évolution, façonné par les avancées rapides de la technologie. Cet événement a permis de jeter un regard critique sur l’IA et son impact sur notre société, tout en mettant en lumière les opportunités et les défis qui en découlent.