La parenthèse enchantée offerte par le Centre des musiques anciennes | Université Antonine | UA

  • La parenthèse enchantée offerte par le Centre des musiques anciennes

    09 mai 2019

    C‘est une escapade magique dans le XVIIe siècle musical baroque que nous ont proposé, le 9 mai dernier, Jana Semaan et ses deux complices Lydia Pacevicius et Anna Scholl. À travers de grandes figures issues d’horizons différents, comme Castello, Van Eyck, Couperin ou Bach, les trois musiciennes nous ont, en effet, offert une exploration riche et variée de deux cents ans de musique européenne ; autant dire un véritable hommage au multiculturalisme et à la différence, ce qui était probablement une évidence pour ce trio libano-franco-allemand formé pour l’occasion ! Cerise sur le gâteau pour les élèves participants à la masterclass donnée quelques jours auparavant, le trio leur a donné l’occasion de les accompagner sur certains morceaux pour le plus grand plaisir de tous.

    Mais que sait-on de ce trio féminin de choc ? Honneur aux invités et commençons par Lydia Pacevicius. Cette flûtiste, strasbourgeoise de naissance, a étudié la flûte à bec à la « Schola Cantorum Basiliensis », la plus grande université de musique ancienne de Bâle en Suisse. Elle a ensuite déménagé à Lyon pour assister au cours de Pierre Hamon au Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon avant de retourner à Bâle et de se lancer dans un diplôme de troisième cycle en musique médiévale avec Corina Marti.

    L’organiste allemande Anna Scholl a, quant à elle, fait ses classes en orgue, musique d'église et clavecin à l'« Universität der Künste Berlin » avec Paolo Crivellaro. Ensuite direction Stuttgart et la « Musikhochschule » avant de rejoindre, en 2014, la Schola Cantorum Basiliensis où elle a obtenu sa maîtrise avec distinction. Cette talentueuse musicienne a également reçu le « Hans-Balmer-Preis » en 2014 et 2016 et a été nommée, en 2017, directrice artistique des concerts à la « Historical Organs » de Altenbruch (orgue Klapmeyer, 1730) et de Lüdingworth (orgue Wilde/Schnitger, 1598/1682).

    La vocation de Jana Semaan a, pour sa part, éclos dès son plus jeune âge : à l'âge de huit ans, la jeune femme taquinait déjà l’archet du violoncelle au Conservatoire National Supérieur de Musique du Liban. Après ses études secondaires, l’artiste s’envole pour la « Staatliche Hochschule für Musik und Darstellende Kunst Stuttgart », en Allemagne, dont elle sort diplômée, en 2014, avec la plus haute distinction. C’est ensuite sous la baguette de grands chefs, comme Daniel Barenboïm, que la spécialiste de musique ancienne se produira pendant quelque temps. En 2016, après avoir brillamment obtenu sa maîtrise en musique ancienne et violoncelle baroque, Jana revient au pays, puis fonde, en 2018, le Centre des musiques anciennes à l’Université Antonine.