Messe d’inauguration de l’année académique 2021-2022 | Université Antonine | UA

  • Messe d’inauguration de l’année académique 2021-2022

    29 septembre 2021

    Comme à l'accoutumée, l'Université Antonine (UA) a célébré la messe d'inauguration à la chapelle Notre-Dame des Semences au campus principal de Hadat-Baabda. Présidée par le Recteur Père Michel Jalakh le 27 septembre 2021 et concélébrée par les révérends Pères Antonins, la messe rassemblait les doyens et directeurs de l’UA, les membres du corps académique, administratif et estudiantin, lesquels ont uni leurs voix pour répandre des ondes d'espoir et fêter le lancement de la nouvelle année universitaire. Une atmosphère de sacralité y régnait grâce à la ferveur des chants exécutés par la Pastorale universitaire.

    Dans son homélie, le Recteur a souligné la primauté de la cohésion communautaire et l'impérieuse nécessité de renforcer les liens sociaux, et ce en transcendant les diversités culturelles, politiques et religieuses par le biais d’un langage commun. Pour illustrer son propos, une analogie a été établie entre notre situation actuelle et celle des neuf lépreux juifs et du samaritain. Cet épisode tiré de l'évangile selon Luc (17:11-19) montre clairement qu’en dépit de leurs différences, les 10 lépreux étaient unis dans la douleur, implorant la miséricorde divine et subissant le même sort que les sujets atteints de cette maladie. Tels sont les lépreux, tels nous sommes aussi dans un monde où la discorde, la violence, la haine religieuse, l'intolérance et l'hostilité nous guettent de toutes parts, nous forcent non seulement à subir les mêmes douleurs mais surtout à rebondir plus fort que jamais. En ce moment même, nous nous apercevons que questions inévitables nous viennent à l’esprit, telles les suivantes : Cela en vaut-il la peine ? Pourquoi ne pas considérer ce passage comme un signal d'alarme nous incitant à regarder à travers les yeux d’autrui et nous révélant que nous sommes tous embarqués sur le même bateau et que curieusement, la souffrance issue de nos problèmes quotidiens et qui s’avère être une expérience partagée est, bel et bien, un facteur d'unité ? Comment ne pas vouloir assumer nos responsabilités lorsque nous témoignons du fait que la guérison à laquelle nous aspirons s’est produite alors que Jésus poursuivait sa mission et que les malades reprenaient leurs fonctions, au lieu de se sentir coincés dans la vie, anxieux, désespérés, brisés et même paralysés ? En outre, parmi ces 10 lépreux, seul le Samaritain, « l'étranger », est revenu pour louer Dieu, ce qui nous porte à ne jamais oublier que Dieu est l'unique source de toutes sortes de bénédictions et que sa grâce balaie les chagrins inévitables de la vie, et ce n'est d’ailleurs que par ce moyen que nous pourrons le glorifier, nous purifier et surtout nous sauver.

    Ceci dit, le Recteur a sans doute voulu, à travers ce sermon, exprimer la ferme conviction que la solidarité demeure l'épine dorsale de la pérennité institutionnelle, tout en exhortant les participants à rester unis pendant les moments les plus sombres, surtout en voyant des familles plongées dans le noir sur fond de crise financière, socio-économique et existentielle. Ce fut vraiment un appel à tous les membres de la communauté pour cultiver leur esprit d’humilité, témoigner de leur reconnaissance envers Dieu pour ses bienfaits et percevoir les calamités comme un tremplin vers une vie de gratitude enracinée dans la prière et leur permettant de puiser leur force en Dieu et de se mettre en sa présence.

    La messe a également été dédiée à la mémoire des défunts, ceux qui nous sont les plus chers et qui ont perdu la vie pendant la pandémie. Ce fut l’occasion de leur rendre hommage, surtout que leur mort tragique a attristé la communauté, tout comme le départ de l’étudiant Elio Abi Khalil, victime de la covid-19, l’a été. Cette messe a été offerte pour le repos de leurs âmes et s'est terminée par la prière propre à l'UA, suivie de la bénédiction finale.