Licence d'enseignement en musique et musicologie - Université Antonine (UA)

Licence d'enseignement en musique et musicologie

Cycle d'étude : Licence

Hadat–Baabda; Mejdlaya–Zgharta
Nombre de crédits
22
Introduction

Cette formation répond au besoin croissant de la société libanaise, qui est inhérent aux métiers liés à la musique. Il est avant tout question du secteur libanais de l’éducation scolaire qui a besoin d’engager (sur les quinze années à venir) un grand nombre d’éducateurs spécialisés dans l’enseignement de la musique, en raison de la mise en place de la loi rendant obligatoire l’enseignement de la musique au cycle primaire et du manque d’éducateurs diplômés (titulaires de licences universitaires musicales) à cet effet. Il est également question de professionnels du son musical et d’experts dans l’intégration de la musique et son traitement dans les médias, d’enseignants chercheurs (enseignement supérieur, formation des formateurs) qualifiés dans le domaine musicologique et éducationnel musical, mais aussi de musiciens professionnels de haut niveau, dotés d’un bagage musicologique universitaire. Il est tout particulièrement question de professionnels de la musicothérapie, métier embryonnaire au Liban, mais appelé à se développer.

Les diplômés de cette formation sont appelés à devenir des experts musicaux très qualifiés scientifiquement et capables de produire des recherches scientifiques, s’agissant d’éducateurs musicaux, de professionnels du son musical et des médias, des enseignants-chercheurs, des musiciens professionnels cultivés et de haute volée ou des musicothérapeutes. Ils sont supposés exercer ces métiers dans l’enseignement supérieur, dans les écoles du secteur public ou du secteur privé, voire dans des écoles techniques et des écoles de musique, dans des sociétés de production culturelle et/ou médiatique, dans des cadres de performance musicale professionnelle ou dans des cadres de l’exercice professionnel clinique en milieu institutionnel (hôpitaux, maisons de retraite, milieu éducatif, milieu carcéral...) ou en exercice libéral.

Ces métiers de haute expertise liés à la musique supposent l’articulation de quatre types de compétences complémentaires :

1. des compétences scientifiques inhérentes à la musicologie et aux disciplines apparentées ;

 

2. des compétences de recherche scientifique ;

 

3. des compétences musicales pratiques et théoriques ;

 

4. des compétences pédagogiques et psychologiques ou des compétences technologiques ;
Quant au métier de musicothérapeute, il recourt à un cinquième type de compétence, inhérent aux métiers de santé (psychologie, soins paramédicaux).

Licence d'enseignement en musique et musicologie

Éligibilité pour la formation
Cette formation s’adresse à des titulaires d’une licence universitaire de Musique et Musicologie, option Sciences de l’éducation musicale, ou de tout diplôme de licence musicale ou musicologique jugé équivalent par l’UA.
Conditions d'admission

Les conditions d’admission sont :

1. la validation du baccalauréat libanais de toute filière, y inclus le baccalauréat technique musical ;

2. la validation d’une licence universitaire de Musique et Musicologie, option Sciences de l’éducation musicale, ou de tout diplôme de licence musicale ou musicologique jugé équivalent par l’UA.
Finalité de la formation
Les diplômé-e-s de cette formation enseignent la musique en milieu scolaire, à tous les niveaux ou dans le cadre de tous les cycles d’enseignement.
Débouchés potentiels
Les diplômé-e-s de cette formation enseignent la musique en milieu scolaire. Les débouchés professionnels se situent dans tous les cycles d’enseignement scolaire, des écoles du secteur public ou du secteur privé, voire dans des écoles techniques et des écoles de musique (si la LE est doublée d’un diplôme musical de type conservatoire).
Acquis d’apprentissage programmatiques - Program Learning Outcomes (PLO)
h) Objectifs inhérents à la LE-MM-MM

À l’issue de la formation de Licence d’enseignement de musique et musicologie (LE_MM_MM), l’apprenant est capable

1. d'expliciter d’un point de vue technique (solfégique) musical une séquence musicale simple, employée dans le contexte professionnel élu;

2. de transcrire sur une partition une séquence musicale enregistrée et employée dans le contexte professionnel élu ou à des fins d’analyse et de recherche musicologique ;

3. de déchiffrer une partition de musique employée dans le contexte professionnel élu ;

4. d'expliciter d’un point de vue musicologique une séquence musicale simple, employée dans le contexte professionnel élu :
a. de contextualiser historiquement d’une manière affinée toute séquence musicale employée dans le contexte professionnel élu ;
b. de contextualiser sociologiquement et anthropologiquement d’une manière affinée toute séquence musicale employée dans le contexte professionnel élu ;
c. d’analyser toute séquence musicale employée dans le contexte professionnel élu ou à des fins de recherche musicologique, et ce, selon les paramètres acoustiques (hauteur, temps, timbre, intensité) et en mettant en exergue la texture, l’organologie, la grammaire musicale, les formes compositionnelles de base, les genres, les styles et les processus de signification musicale (sémiotique) ;
d. de poursuivre son apprentissage académique et technique musical en autodidaxie.

5. d’apprendre à un groupe d’enfants d’une classe d’âge diverses données pertinentes en pédagogie musicale :
a. d’apprendre à un groupe d’enfants d’une classe d’âge donnée des comptines et des chants adaptés aux capacités inhérentes à cette classe d’âge, à la culture de ces enfants et à leurs profils psychologiques personnels ;
b. d’apprendre à un groupe d’enfants d’une classe d’âge donnée la battue de rythmes sur le corps et sur des instruments percussifs élémentaires, d’une manière adaptée aux capacités inhérentes à cette classe d’âge, à la culture de ces enfants et à leurs profils psychologiques personnels ;
c. d’apprendre à un groupe d’enfants d’une classe d’âge donnée des danses rythmiques collectives visant à exprimer des sentiments, des émotions et des états, et ce, en intégrant le respect du rythme et la battue de la pulsation, d’une manière adaptée aux capacités inhérentes à cette classe d’âge, à la culture de ces enfants et à leurs profils psychologiques personnels ;
d. d’apprendre à un groupe d’enfants d’une classe d’âge donnée des jeux de concentration auditive, mélodique et rythmique, visant à former leur voix et leur oreille, d’une manière adaptée aux capacités inhérentes à cette classe d’âge, à la culture de ces enfants et à leurs profils psychologiques personnels ;
e. d’apprendre à un groupe d’enfants d’une classe d’âge donnée des jeux qui sollicitent l’imagination et l’improvisation, d’une manière adaptée aux capacités inhérentes à cette classe d’âge, à la culture de ces enfants et à leurs profils psychologiques personnels ;

6. de conduire efficacement un processus pédagogique d’éveil à la musique, relevant du système monodique modal traditionnel populaire du Levant ou du système harmonique tonal occidental, avec un groupe d’enfants, donc :
a. d’accompagner efficacement des séances d’éveil musical et de formation musicale scolaire sur des instruments de musique adéquats, qu’il s’agisse de séquences musicales reposant sur le système monodique modal du Levant ou de séquences musicales reposant sur le système harmonique total occidental ;
b. d’adapter le matériau musical (dans ses paramètres acoustiques, son organologie, sa forme compositionnelle, son style etc.) enseigné aux capacités psychologiques musicales des enfants pris en charge dans le processus pédagogique ;
c. de conduire efficacement un processus pédagogique d’éveil à la musique, relevant du système monodique modal traditionnel populaire du Levant ou du système harmonique tonal occidental, avec un groupe d’enfants.
d. d’articuler efficacement les données musicales avec les objectifs pédagogiques au sein d’un processus didactique bien construit ;
e. de gérer d’une manière pertinente le déroulement d’une séance de musique en milieu scolaire ;

7. d’enseigner la musique en cycle secondaire ;

8. de préparer et réaliser des spectacles musicaux avec les enfants, dans une double perspective pédagogique et festive, tout en employant d’une manière adéquate les instruments de sonorisation de ces spectacles.
Structure de la formation
Le plan de la Licence d’Enseignement de Musique et Musicologie se compose de huit matières, totalisant 22 crédits. Ces matières sont décrites dans l'annexe ci-dessous.
Principes pédagogiques

Les activités d’enseignement se répartissent en :

(1) cours magistraux de musicologie, de sciences de l’éducation musicale et de musicothérapie, qui obéissent à la logique du cours magistral, avec recours à des stratégies d’apprentissage complémentaires et diversifiées, notamment, à base de technopédagogie, de travaux de groupes et de préparation de synthèses documentaires et d’exposés par les apprenant-e-s ;

(2) cours d’initiation à la documentation et à la bureautique, qui allie l’initiation à la logique de la recherche, avec soulignement de la déontologie éthique du chercheur, à un apprentissage pratique de l’usage des logiciels de base de traitement des textes et des bases de données, de la notation musicale et de la prise de son ;

(3) cours de formation musicale (levantine et occidentale) et d’harmonie, qui allient la formation de l’oreille par l’écoute musicale, la mémorisation, le chant collectif, la lecture solfégique collective et individuelle et les dictées musicales, tout en recourant à la technopédagogie ;

(4) cours de formation à l’éveil musical (levantin et occidental), de nature éminemment pratique, avec recours à une multitude d’exercices pédagogiques musicaux destinés à outiller les futurs éducateur-rice-s ;

(5) encadrement de stages d’éducation musicale ;

(6) cours de pratique musicale collective, destinés à l’apprentissage de la pratique musicale (orientale ou occidentale) en groupe ;

(7) cours de pratique musicale individuelle, destinés à la formation principale des apprenant-e-s inscrits en MSA ou MSE, en termes d’apprentissage instrumental ou vocal de haute volée ;

(8) cours de communication orale et/ou écrite (en arabe, français ou anglais), dispensés dans le cadre du Centre de Langues de l’UA, permettant aux étudiant-e-s de se perfectionner sur un plan communicationnel langagier, tout en sachant que l’enseignement de base est dispensé en arabe à la FMM ;

 

(9) cours de technologie du son et d’informatique musicale, dispensés par la Faculté d’Information et Communication et qui appliquent les normes pédagogiques de cette faculté.

À noter que les étudiant-e-s des plans MGT, SEM, MTM et MTP sont tenus de suivre un enseignement de pratique musicale individuelle hors-cursus (à l’EMA ou dans un autre cadre académique), qui doit aboutir à la validation, avant la diplomation de licence, du niveau préparatoire du piano et du niveau trois pour une pratique musicale individuelle instrumentale ou vocale, qu’elle soit orientale ou occidentale.
En outre, ils doivent participer assidument à une activité hebdomadaire de pratique musicale collective.

Principes d’évaluation et de validation
Le système d’évaluation des étudiants en fonction des types de matières enseignées se décline dans les points suivants :

a. Les cours d’enseignement magistral de musicologie, ainsi que les cours théoriques de sciences de l’éducation musicale, de psychopathologie et de musicothérapie donnent lieu à une évaluation cumulative portant sur quatre activités, comme suit (barre de réussite fixée à 60/100) :
i. test de connaissances ou projet de recherche documentaire 1 (20%) ;
ii. examen partiel (30%) ;
iii. test de connaissances ou projet de recherche documentaire 2 (10%) ;
iv. examen final (40%), avec 5 comme note éliminatoire.

b. Les cours d’éveil musical donnent lieu à une évaluation cumulative portant sur quatre activités, comme suit (barre de réussite fixée à 60/100) :
i. 1e activité (30%) ;
ii. 2e activité (20%) ;
iii. 3e activité (30%) ;
iv. 4e activité (20%).

c. Les cours de Formation musicale occidentale et de Formation musicale mashriqienne et le cours d’Éléments d'harmonie donnent lieu à une évaluation cumulative portant sur six activités, comme suit (barre de réussite fixée à 60/100) :
i. 1e activité (15%) ;
ii. 2e activité (15%) ;
iii. 3e activité (comportant une dictée musicale) (20%) ;
iv. 4e activité (15%) ;
v. 5e activité (15%) ;
vi. 6e activité (comportant une dictée musicale) (20%).

d. Les projets de stage sont évalués par l’enseignant encadrant (barre de réussite fixée à 60/100).

e. Les cours de langues donnent lieu à des évaluations conformes au système d’évaluation général en vigueur à l’échelle de l’Université Antonine pour ce type de matières.

f. Les cours électifs choisis au sein des offres de cours des autres unités de l’UA donnent lieu à des évaluations conformes au système en vigueur adopté pour ces matières au sein des unités qui offrent ces cours.
Déroulement
Les horaires d’enseignement se cantonnent généralement à la tranche 15h30-20h, sauf pour les matières de formation générale et de langues (de même que pour les cours de technologie du son, inhérents au parcours MTM), prises en général en première année et qui se déroulent dans le cadre d’autres facultés de l’UA. La présence aux cours est obligatoire, conformément à la réglementation générale de l’UA. Un taux d’absentéisme de 30% est toléré pour tous les étudiants. Un taux d’absentéisme de 50% est toléré pour les étudiants qui travaillent dans la journée à des horaires qui coïncident avec les cours.
Partenaires locaux
Les partenaires locaux de cette formation sont d’abord des établissements d’enseignement scolaire du secteur privé, avec lesquels la FMM travaille dans l’esprit de partenariat et de formation permanente. Certains établissements envoient leurs éducateurs musicaux pour suivre une formation ponctuelle ou pour s’inscrire en licence ou bien en maîtrise. D’autres établissements font part à la FMM de leurs offres d’emploi et recrutent ainsi les diplômés de la FMM pour travailler en tant qu’éducateurs musicaux scolaires.

Quant à la filière de musicothérapie, le principal partenaire local est l’Université Saint-Joseph et l’hôpital Hôtel-Dieu de France à Beyrouth, dans le cadre desquels des projets collaboratifs (UA-USJ) de recherche sont prévus, de même que des stages de musicothérapie en contextes neurologique et psychiatrique sont en voie d’être mis en place.

C’est ainsi que tous les diplômés de la FMM trouvent du travail et ne connaissent pas de situation de chômage.
Partenaires internationaux
La FMM bénéficie de la convention de coopération signée avec l’Université Paris-Sorbonne en 2006. Celle-ci prévoit la reconnaissance du diplôme de DEA de Musique et Musicologie de la FMM et facilite l’inscription doctorale à Paris-Sorbonne des diplômés de la FMM-UA. Par ailleurs, les échanges d’enseignants-chercheurs permettent aux étudiant-e-s de la FMM-UA de bénéficier de formations ponctuelles (séminaires) dispensées à l’UA par des professeurs de Paris-Sorbonne.
Corps enseignant
Les enseignants à temps plein de la FMM sont: le Pr. Nidaa Abou Mrad (Doyen et Vice-Recteur aux Affaires Académiques et à la Recherche), le P. Dr Toufic Maatouk (Secrétaire Général de l'UA, chef des départements MSE et MTM à la FMM), le Dr Hayaf Yassine (Directeur académique de la Section Nord-Liban de la FMM, chef du département MSA) et Mlle Nathalie Abou Jaoudé (chef de département MTP)
matières
Formation de base obligatoire(16 Cr.)
Formation musicale mashriqienne 4 (3 Cr.)
Formation musicale occidentale IV (3 Cr.)
Harmonie au clavier - initiation (1 Cr.)
Analyse des énoncés musicaux traditionnels du mashriq (3 Cr.)
Direction de chœur - initiation (3 Cr.)
Stage d'observation et de formation (3 Cr.)
Formation élective(6 Cr.)
Éléments de contrepoint (3 Cr.)
Analyse schenkérienne (3 Cr.)
Analyse des formes de la musique savante européenne (3 Cr.)
Sémiotique musicale (3 Cr.)
Psychocognition de la musique (3 Cr.)
Neurosciences et musique (3 Cr.)
Introduction à la musicothérapie (3 Cr.)
Musicothérapie active (3 Cr.)
Musicothérapie réceptive (3 Cr.)